Depuis 2005, comme ATER et chargée de cours, j’ai assuré des enseignements de sociologie et de science politique en premier et second cycle universitaire, dans une variété d’établissements (Nouveau Collège d’Etudes Politiques, Ecole des Mines, Mines Telecom, Université Paris 13, Université Paris 8, Université Lille 2, Université Lumière Lyon 2, Université René Descartes-Paris V, Institut Catholique de Paris, Instituts de formation en soins infirmiers de l’Hôpital Bichat et du Lycée René Auffray).

 

2017-2018       Chargée de cours, Telecom ParisTech

TD Enjeu des Technologies de l’Information et de la Communication, Elèves-ingénieurs de première année de Télécom ParisTech, 6 x 1h30

Le cours propose de mener une enquête collective sur une controverse scientifique ou technique, et d’en restituer les résultats sous la forme d’un site web ou d’une mise en fiction (sketch théâtral, court-métrage vidéo, création sonore et musicale). Le cours s’appuie sur un certain nombre de principes issus des sciences humaines et sociales. À travers les méthodes de cartographie des controverses, son but est de former les futurs ingénieurs à l’analyse des relations entre science, technique et société, afin qu’ils puissent tenir une place responsable dans la démocratie technique contemporaine, marquée par l’émergence du principe de précaution et par une participation toujours plus large des usagers et du grand public aux questions scientifiques et techniques.

 

 2017-2018       Chargée de cours, Mines ParisTech

 TD Sociétés, Histoires, Cultures, Etudiants de deuxième année du cycle ingénieur civil des Mines, 6 x 1h30

Ce cours vise une introduction aux sciences humaines et sociales, et plus particulièrement, à trois approches disciplinaires qui les caractérisent : la sociologie (« Sociétés »), l’histoire (et les diverses façons de la raconter, d’où « Histoires ») et l’anthropologie (domaine qui s’est intéressé à la pluralité des cultures, d’où « Cultures »). L’objectif est de développer chez les élèves ingénieurs leur sensibilité, leur curiosité et leur connaissance vis à vis de démarches scientifiques qu’ils connaissent mal, celles des « sciences sociales » en général. Dans une certaine mesure, le cours apporte de la « culture générale » dans ce domaine.

 TD Description de controverses, Etudiants de première année du cycle ingénieur civil des Mines, 6 x 1h30

Le cours « Description de controverses » consiste en une étude de cas. Un groupe d’élèves suit une controverse sociotechnique en temps réel, pour en découvrir la complexité, la singularité. Il s’agit d’accompagner les étudiants dans le développement d’un point de vue empirique pragmatique et argumenté. Ils ont à « cartographier » la controverse c’est-à-dire apprendre à repérer les acteurs, les enjeux, les nœuds, les issues ; et aussi identifier les différents arguments, leur registre, leur lien avec les différents acteurs impliqués. La restitution du travail de description de controverse prend la forme d’un site web. Mais l’évaluation prend aussi en compte le travail collectif d’enquête (documentaire et de terrain) et d’exploitation des données recueillies.

Sujets des controverses que j’encadre : Maternage intensif ; Bilan Dépistage du cancer et surdiagnostic ; Non mixité militante.

 

2017-2018       Chargée de cours, Nouveau Collège d’Etudes Politiques, Université Paris Nanterre et Université Paris 8 Saint-Denis

CM Genre et Politique, Licence 3 d’études politiques, 6 x 3h

Ce cours vise à étudier les dynamiques de genre traversant le champ politique et à comprendre les logiques de mises à l’écart des femmes en son sein. Le cours s’inscrit dans une perspective pluridisciplinaire, qui mobilise la science politique bien sûr, mais aussi la sociologie et l’histoire. Nous montrons combien des concepts et des pratiques politiques habituellement considérés comme neutres, tels que la citoyenneté, la représentation politique, la démocratie ou encore l’Etat, sont structurés par le genre. Nous analysons aussi la façon dont les rapports entre genre et politique ont évolué avec le temps, reconfigurés notamment par les politiques de féminisation de la représentation politique, mais aussi par le déploiement d’un féminisme d’Etat qui a infléchi l’action publique dans le sens d’une meilleure prise en compte de la question de l’égalité entre les femmes et les hommes.

 

2016-2018       Chargée de cours, Université Paris 8, Vincennes Saint-Denis

CM Sociohistoire des féminismes, Master Etudes sur le genre, 12 x 3h

Ce cours visait à faire connaître les travaux de sciences sociales qui prennent pour objet les mouvements féministes. Il s’agissait dans un premier temps d’étudier l’histoire des luttes féministes en France, particulièrement depuis les années 1970. Le cours était ensuite organisé en séances thématiques pour appréhender les différentes facettes des mobilisations féministes en France, mais aussi dans d’autres contextes nationaux et dans ses dimensions transnationales. Une variété de sources étaient mobilisées à chaque séance, initiant ainsi les étudiant-e-s au travail sur archives.

 

2016-2018       Chargée de cours, Université Paris 13, Villetaneuse

CM Sociologie de l’action associative, Master 1 Politique et action publique, 10 x 3h

Ce cours avait pour objectif d’éclairer les enjeux de l’action associative dans une perspective sociologique, mais aussi en recourant à d’autres disciplines (droit, science politique, histoire, économie). Après une présentation du paysage associatif français contemporain et de son encadrement juridique, trois grands ensembles de questionnements ont été abordés : les logiques individuelles de l’engagement, les enjeux politiques de l’action associative, puis ses enjeux économiques.

CM Action associative et mouvements sociaux, Master 2 Conduire et évaluer les politiques publiques, 7 x 3h

L’enseignement visait à transmettre des connaissances en sociologie des mouvements sociaux. Après deux séances consacrées aux concepts majeurs de la discipline, à leur évolution et aux enjeux qui les entourent, chaque séance était construite autour d’une thématique centrale dans l’analyse des mobilisations collectives illustrée par des exemples : la dimension transnationale, l’institutionnalisation, le rapport au droit. Les deux dernières séances proposaient des synthèses sur les travaux récents.

 

2010-2016       Responsable d’un séminaire et direction de mémoires, EHESS, Paris

Tutorat : Direction de mémoires des étudiants du Master « Genre, Politique et sexualités », depuis 2015

Co-responsable du séminaire « Genre, féminismes et mobilisation collectives », avec Alban Jacquemart, Camille Masclet et Bibia Pavard de 2010 à 2015 ; et avec Alice Romerio, Bérengère Savinel et Florys Taton depuis 2015

Ouvert à tous, mais principalement destiné à des étudiants en Master et des doctorants, ce séminaire interdisciplinaire portait sur les mouvements féministes, et plus généralement sur l’approche genrée des mobilisations collectives. Chaque année, une douzaine de chercheurs en sciences sociales y ont présenté leurs travaux. Le séminaire fonctionnait par thématique annuelle.

 

2015-2016       Chargée de cours, Institut Catholique de Paris

CM Sociologie politique, M1 Métiers du politique et de la Gouvernance, 7 x 3h

Ce cours visait à initier les étudiants à la sociologie politique. Suite à une introduction autour de la notion de pouvoir, l’enseignement s’organisait en trois parties. Il abordait dans un premier temps les cadres de la démocratie représentative, en particulier la formation des marchés électoraux. La deuxième partie portait sur les acteurs de la vie politique : les partis bien sûr, mais aussi les groupes d’intérêts et les mouvements sociaux. Enfin, la troisième partie explorait les pratiques et comportements politiques contemporains comme le vote (ou son absence), l’engagement militant ou la vie associative.

 

2012-2013       ATER (demi-service), Université Lille 2

TD Méthodes quantitatives en sciences sociales, L3 Science politique, 2 x 20h

Ce TD s’adressait à des étudiants de L3 de Science politique. Il s’agissait de les former aux méthodes de l’analyse des données statistiques en sciences sociales, à travers le traitement des données d’une enquête quantitative réelle : l’enquête nationale SPEL, qui portait sur les rapports des étudiants aux élections et à la politique. Le premier tiers des séances a permis d’introduire le thème de l’enquête et de donner aux étudiants quelques éléments de sociologie électorale. Le second tiers des séances était consacré à l’apprentissage des méthodes d’analyse quantitative en sciences sociales (construction d’une problématique, réalisation d’un questionnaire, passation d’un questionnaire, traitement des données). A la fin du semestre, les étudiants ont eu à saisir et à croiser les données collectées sur un fichier Excel et à en produire une interprétation dans un dossier d’une vingtaine de pages. Cet enseignement m’a permis de développer ma capacité à articuler les approches théoriques et le travail concret en groupes sur les données et les outils informatiques.

TD Introduction à la Science politique, L1 Droit, 4 x 15h

Ce cours invitait les étudiants de L1 de Droit à s’approprier différents questionnements de la discipline à partir de séances thématiques (pouvoir et domination, gouvernement des corps, identité collective, état social, récit national, citoyenneté, professionnalisation de la politique), en confrontant des textes scientifiques classiques et récents à des matériaux documentaires de première main que nous leur fournissions. Il s’agissait aussi de les former à la méthode de la dissertation, en leur faisant pratiquer régulièrement l’exercice et en le corrigeant en classe de manière la plus complète possible.

 

2010-2012       ATER (service complet), Université Paris 8 – Saint Denis

TD Méthodologie de la recherche, M1 Science politique, 2 x 36h

Ce TD auprès des étudiants de M1 de Science politique avait vocation à les accompagner dans l’écriture de leur mémoire de recherche. J’ai essayé, de la manière la plus interactive possible, de leur transmettre des clés pour faciliter leur appréhension des différentes étapes de la recherche, que sont le classement et l’analyse des sources, la lecture et la rédaction d’une revue de la littérature, l’élaboration d’une problématique, la construction d’un plan, la rédaction d’une introduction et d’une conclusion, la construction d’un paragraphe, le travail sur le style et la présentation du mémoire. Ce cours était construit de sorte à travailler le plus possible à partir de leurs sujets et des données empiriques qu’ils devaient produire. Cette organisation supposait une forte implication personnelle de la part des étudiants (et de la mienne) mais s’est avérée fructueuse, à en juger par la qualité des mémoires produits.

CM Introduction aux Relations Internationales, L1 Science politique, 4 x 36h

Ce cours magistral s’adressait à des étudiants de L1 en Science politique et se déroulait sur 3h hebdomadaires. J’ai joui d’une entière liberté – tout en ayant la chance de collaborer avec Thomas Brisson – pour la conception de ce cours qui visait à transmettre aux étudiants les instruments nécessaires à l’étude des acteurs, des enjeux et des idées qui façonnent le système mondial contemporain. Il s’agissait également de les initier à la lecture de textes scientifiques de la discipline pour qu’ils sachent, à la fin de l’année, situer les principaux débats qui traversent celle-ci. Une heure de chaque séance était consacrée à l’analyse d’un cas d’étude concret comme « le Sida, une maladie globale », « le nucléaire iranien » ou « le rôle de l’ONU en ex-Yougoslavie », en les abordant grâce à des supports variés tels que des extraits de documentaires, de bande-dessinées, des dossiers cartographiques ou des matériaux empiriques de première main (discours politiques, témoignages, littérature grise).

 

2008-2009      Chargée de cours, Université Lyon 2

TD Vie politique française de 1870 à 1968, L1 Sociologie, Science politique et Droit, 4 x 20h

En charge de quatre classes d’une quarantaine d’étudiants de L1 de Sociologie, Science politique et Droit, j’ai été amenée à leur enseigner le TD de « Vie politique française de 1870 à 1968 ». Le fascicule de textes et les thèmes des séances avaient été élaborés par les professeurs du cours magistral et ce cours a donc été l’occasion de collaborations réussies et enrichissantes au sein de l’équipe pédagogique concernée. Ce TD avait pour objectif de fournir aux étudiants à la fois les grandes lignes de l’histoire politique française de la IIIe, de la IVe et de la première moitié de la Ve République et un cadre d’interprétation permettant d’inscrire ces événements dans les problématiques classiques de la science politique. Il s’agissait aussi de leur transmettre la méthode du commentaire de texte historique, de vérifier les connaissances acquises en cours magistral, et d’assurer l’évaluation et la notation du cours.

 

2005-2008       Chargée de cours, Université René Descartes – Paris 5

Tutorat Introduction à l’usage de Modalisa (logiciel d’analyse quantitative), L2 Sociologie, 20h

Après avoir été formée aux méthodes quantitatives par Olivier Martin pendant deux années dans le cadre de ma Licence et de ma Maitrise de Sociologie à l’université Paris V, j’ai été en charge dans ce même établissement du tutorat visant à apprendre à un groupe d’une vingtaine d’étudiants de L2 de Sociologie à se servir du logiciel Modalisa. En dix séances de 2h sur ordinateurs, il fallait qu’ils maitrisent suffisamment le logiciel pour produire, dans le cadre d’un TD de méthodes quantitatives, un ensemble de tris à plat et de tris croisés commentés. Ce tutorat a constitué une initiation idéale à l’enseignement, mêlant en effet des éléments de cours magistral (éléments d’analyse statistique) et de travaux dirigés (introduction aux méthodes des sciences sociales et à l’usage d’un logiciel de traitement de données).

Tutorat Méthodologie de la recherche, L3 de Sociologie / Magistère de Sciences sociales appliquées à l’interculturel, 20h

Ce tutorat de méthodes était destiné à des étudiants de deuxième année du Magistère de Sciences sociales appliquées à l’interculturel (équivalent L3). Il s’agissait de les accompagner, tout au long de l’année, dans la réalisation de leur première enquête de terrain, qui portait sur les « pratiques de consommation associées à des célébrations privées ou publiques, profanes ou sacrées ». Le principal défi de ce cours a été de leur transmettre à la fois le goût du terrain, des éléments de méthodequalitative (en les amenant à produire leurs propres données empiriques dans le cadre d’une enquête par entretiens compréhensifs et/ou observations ethnographiques) et surtout une meilleure compréhension des différentes étapes qui conduisent à l’écriture d’une étude sociologique.

 

2006-2007      Chargée de cours, Instituts de formation en soins infirmiers, Hôpital Bichat et Lycée René Auffray, Paris

CM Introduction à la sociologie, à la sociologie de la famille et à la sociologie de l’alimentation, 1e année d’IFSI, 14h

S’adressant à un public engagé dans un cursus professionnalisant et non centré sur les sciences sociales, ce cours a consisté à initier à la démarche sociologique des étudiants qui n’avaient pour la plupart d’entre eux aucune notion en la matière, tout en essayant de relier ces apprentissages à des situations ou des questionnements auxquels ils allaient être confrontés dans le cadre de l’exercice de leur métier. J’ai pu participer à la définition collective des objectifs et des modalités d’évaluation de ces cours, tout en étant entièrement libre du choix des cas d’études (la famille et l’alimentation) et des lectures proposées aux étudiants. Différents supports audiovisuels se sont avérés aussi utiles pour stimuler leur curiosité à l’égard de certaines questions sociologiques.

CM Sociologie des drogues et sociologie de la jeunesse, 2e année d’IFSI, 14h

Suite à une introduction relative à la démarche des sciences sociales en première année, ce CM visait à explorer deux objets précis : les drogues et la jeunesse. A partir de la question de la toxicomanie, il s’agissait d’amener les étudiants à lire quelques textes classiques de sociologie de la déviance et de sociologie de la santé. Puis, la question de la jeunesse était appréhendée dans sa profondeur historique : après avoir évoqué les conditions d’émergence de cette catégorie, il s’agissait de revenir sur les évolutions de la culture juvénile (en s’appuyant sur des supports audiovisuels notamment), et de terminer par une approche intersectionnelle interrogeant la jeunesse au prisme du genre, de la classe et de la race.