J’ai soutenu en octobre 2014 une thèse qualifiée en science politique et en sociologie intitulée « Le privé est politique ! Sociologie des mémoires féministes en France » (Sciences-Po Paris). Cette thèse réalisée sous la direction de Marie-Claire Lavabre (ISP, CNRS) m’a permis d’obtenir le Prix de thèse en Etudes de Genre de la Ville de Paris 2015. Dans le cadre de ce doctorat, j’ai été doctorante invitée au Department of Sociology de Columbia University, NYC (1 an) ; et boursière du programme de recherche NYU/CNRS « Memories and Memorialization », de l’UMI  Transitions, à New York University (3 mois)

Entre janvier 2015 et juin 2017, j’ai été ingénieure de recherche contractuelle au Centre Maurice Halbwachs et ai participé à une recherche collective sur la négociation et la mise en œuvre des accords d’égalité professionnelle femmes-hommes en entreprise. Cette recherche, réalisée avec Sophie Pochic (CMH, ENS-EHESS), Delphine Brochard (Centre d’Economie de la Sorbonne, Paris 1), Vincent-Arnaud Chappe (CSI-i3 Mines Paris Tech, CNRS), Hélène Demilly (CMH, ENS-EHESS ; IDHES, Université Paris Nanterre), Susan Milner (University of Bath) et Marion Rabier (Université de Haute Alsace), a été financée par le Ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social (DARES).

Mes recherches, qui ont porté successivement ou simultanément sur le fait religieux, l’action collective, la mémoire et les relations professionnelles, sont résolument ancrées dans les études de genre, et cherchent à comprendre à la fois les mécanismes de production des inégalités entre les sexes, les modalités de résistance collective à ces inégalités et les effets du genre sur les trajectoires sociales et les identités politiques. Je mobilise des méthodes quantitatives et qualitatives empruntées à différentes traditions disciplinaires et je m’appuie sur les innovations qu’offrent Internet et les NTIC pour collecter et analyser les données.

En tant que Maître assistante associée au Centre de Sociologie de l’innovation, à l’Ecole des Mines, je développe actuellement également une recherche sur les mouvements de promotion à l’allaitement maternel en France, aux Etats-Unis et à l’échelle internationale. En partant des cas étatsuniens et français, je cherche à comprendre les conditions de déploiement transnational d’une cause initialement portée localement par des groupes d’entraide de mères à mères. Je m’intéresse aux conditions de politisation des participantes aux groupes de soutien à l’allaitement, ainsi qu’aux transformations des savoirs produits par ces groupes par la prise en charge de la cause par des médecins, des scientifiques et des instances administratives et politiques. Pour mener à bien cette recherche, je croise travail sur archives, analyse de réseau, études quantitatives et enquêtes ethnographiques.